Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte
Aussitôt redescend
Incandescent

Je sens comme aux vertèbres
S'éployer des ténèbres
Toutes dans un frisson
A l'unisson

Et ma tête surgie
Solitaire vigie
Dans les vols triomphaux
De cette...

Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte
Aussitôt redescend
Incandescent

je sens comme aux vertèbres
S'éployer des ténèbres
Toutes dans un frisson
A l'unisson

Et ma tête surgie
Solitaire vigie
Dans les vois triomphaux
De...

C'est ta rue Saint-Paul
Celle où tu es né,
Un matin de Mai
À la marée haute,

C'est ta rue Saint-Paul,
Blanche comme un pôle,
Dont le vent est l'hôte
Au long de l'année.

Maritime et tienne
De tout un passé,
Chrétienne et païenne
D...

Poet: Max Elskamp

Pardonne, ô saint Prophete, à ma temerité,
Tout autrement que toy j'interprète le songe
Du Roy de Babylon. Tu dis la vérité :
Et ce que je diray ne sera point mensonge.

Ce songe matineux dont le soucy te ronge,
O Monarque jaloux de ton authorité
Ne peut...

Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.

Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie...

Le beau souleil, le jour saint Valentin,
Qui apportoit sa chandelle alumee,
N'a pas longtemps entra un bien matin
Priveement en ma chambre fermee.
Celle clarté qu'il avoit apportee,
Si m'esveilla du somme de soussy
Ou j'avoye toute la nuit dormy
Sur le dur...

de l'Histoire des Indes


Si la merveille unie à verité
Est des espritz delectable posture,
Bien debvra plaire au monde la lecture
De ceste histoire et sa varieté.

Autre ocean, d'aultres bords limité
Et aultre ciel s'y veoit, d'aultre nature ;...

Sur le canal Saint-Martin glisse,
Lisse et peinte comme un joujou,
Une péniche en acajou,
Avec ses volets à coulisse,
Un caillebot au minium,
Et deux pots de géranium
Pour la Picarde, en bas, qui trôle.
..............................
Je rêve d'un...

Les moines, à pas lents, derrière le Prieur
Qui portait le ciboire et les huiles mystiques,
Rentrèrent, deux à deux, au cloître intérieur,
Troupeau d'ombres, le long des arcades gothiques.

Comme en un champ de meurtre, après l'ardent combat,
Le silence se fit...

La gorge est pleine d'ombre où, sous les bambous grêles,
Le soleil au zénith n'a jamais resplendi,
Où les filtrations des sources naturelles
S'unissent au silence enflammé de midi.

De la lave durcie aux fissures moussues,
Au travers des lichens l'eau tombe en...