Vertigineux géant du désert qu'il écrase, La tête dans l'azur et le pied dans la mer, Le mont découpe, ardent, sous le dôme de l'air, Son farouche horizon de chaos en extase.
Le vide où, par instants, des vents de feu circulent, Tend son gouffre comblé par son...
|
Ses rires grands ouverts qui si crânement mordent Sur le fond taciturne et murmurant des prés, Sont métalliques, frais, liquides, susurrés, Aux pépiements d'oiseaux ressemblent et s'accordent.
Excités par la danse, ils se gonflent, débordent En cascades de cris...
|
Rondement, Mathurin Mène dans sa carriole La Dame qui s'affole De filer d'un tel train.
Elle crie au trépas ! Le vieux dit : " Not' maîtresse, N'soyez point en détresse Puisque moi j'y suis pas.
Si y'avait du danger Vous m'verriez m...
|
Gloire à cette rencontre, en ces fonds de la Marche, Surgissant, après tant de tours et contremarches, D'une châtaigneraie, immense, en vétusté, Comblant tout un ravin de son énormité !
Vivent ces châtaigniers, monstres et patriarches, Lugubres frères noirs en...
|
Sur l'eau d'un vitreux mat, vert bouteille foncé, Des ronds, comme au compas, sont tracés par la pluie, Chacun d'eux, forme frêle à l'instant même enfuie, Étant par un semblable aussitôt remplacé.
Et puis, ce ne sont plus que des ombres de cercle, Des fantômes de...
|
Au fil de l'eau coulant sans bruit, Triste et beau comme un vieux monarque, Perche en main, débout dans sa barque, Le pêcheur aspirait la nuit.
Son extase mal contenue Rivait, pleins de larmes, ses yeux Au grand miroir mystérieux Où tremblait l'...
|
Il n'a que sa chemise écrue et sa culotte Pour tout costume. Il porte un bonnet de coton. Tel il rôde, faisant mouliner son bâton. Promenant l'ébahi de son regard qui flotte.
Barbu, gras et rougeaud, il montre ses dents blanches, Son poitrail tout velu comme...
|
L'inclinaison de ce vieux saule Sur le vieil étang soucieux Que pas une brise ne frôle, A quelque chose de pieux.
Et l'on dirait que chaque feuille, Ayant cessé son trémolo, Pompe le mystère de l'eau Et dévotement se recueille.
Or,...
|
Autrefois, un pauvre arbre, au coin d'une prairie, M'avait toujours frappé les yeux Par son dénudé soucieux Et par l'air écrasé de sa sommeillerie.
Or, après bien des ans, ce soir, je le retrouve. Et, c'est un ébahissement Tout mêlé d'attendrissement....
|
La chair de femme sèche ou grasse Est le fruit de la volupté Tour à tour vert, mûr et gâté Que le désir cueille ou ramasse.
Mystérieuse dans sa grâce, Exquise dans son âcreté, La chair de femme sèche ou grasse Est le fruit de la volupté.
Pas un...
|
|
|