Quand au matin ma déesse s’habille
D’un riche or crespe ombrageant ses talons…
Ronsard, Amours, livre I.

Quand les trois déités à la charmante voix
Aux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie,
Pallas dit à l’enfant : Si ton cœur m’a...

 
Je sais qu'elle est pareille aux Anges de lumière.
Elle a des rayons d'astre éclos sous sa paupière,
Et je vois aux candeurs de son pied calme et pur
Qu'il a marché longtemps sur les tapis d'azur.
Sa bouche harmonieuse et de charme inondée
Semble, à son doux...

 
Au moment de jeter dans le flot noir des villes
Ces choses de mon cœur, gracieuses ou viles,
         Que boira le gouffre sans fond,
Ce gouffre aux mille voix où s’en vont toutes choses,
Et qui couvre d’oubli les tombes et les roses,
         Je me sens un...

 
       Nuit d'étoiles,
       Sous tes voiles,
   Sous ta brise et tes parfums,
       Triste lyre
        Qui soupire,
   Je rêve aux amours défunts.

La sereine Mélancolie
Vient éclore au fond de mon cœur,
Et j'entends l'âme de ma mie...

 

Patientez encor pour une autre folie.
Les temps sont si mauvais, que pour son pauvre amant
La Muse n’a gardé que sa mélancolie.
Donc naguères vivaient, sous l’azur d’Italie,
Deux frères de Toscane au langage charmant,
Qui n’avaient qu’eux au monde et s’...

Abattu par la roche énorme que sans aide,
Seul, avait soulevée en ses mains Diomède,
Énée était tombé sous le char de l'ardent
Fils de Tydée, ainsi qu'un chêne, et cependant
Que sa mère Aphrodite, au vent échevelée,
L'emportait mourant loin de la noire mêlée,
...

Quand le premier des Dieux, Amour, pendant mille ans
Eut tenu sous son joug les cieux étincelants,
La terre immense et tous les êtres qui respirent,
Las de souffrir par lui, les Immortels se dirent :
Ah ! qu'un autre vainqueur, formidable et serein,
Paraisse, armé...

 
Tombez dans mon cœur, souvenirs confus,
     Du haut des branches touffues !

Oh ! parlez-moi d'elle, antres et rochers,
     Retraites à tous cachées !

 Parlez, parlez d'elle, ô sentiers fleuris !
     Bois, ruisseaux, vertes prairies !

O charmes...

 

Vous avez tant d’Iris, de Philis, d’Amarantes…
Molière, Les Femmes savantes, acte V, scène I.

 
Entre les plis de votre robe close
On entrevoit le contour d’un sein rose,
Des bras hardis, un beau corps potelé,
Suave, et...

 
 Oui, lève encor ton sourcil noir !
 Oui, puisque tu le veux, j'oublie
 Ce vin amer du désespoir,
 Ce vin noir dont j'ai bu la lie,
 Et tranquillement je m'enivre
 Du bonheur de te sentir vivre.

 Mon cœur brûlé d'un long souci,
 Tu le veux, s'...