C’est vainement, Fréron, qu’en tes sages écrits
Dévouant nos cotins à de justes mépris,
Tu prétens, du bon goût retarder la ruine ;
C’en est fait : sur ces bords, où le vice domine,
Plus puissante, renaît l’hydre des sots rimeurs,
Et la chûte des arts suit la perte des mœurs.
...
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Un Ecrit clandestin n’est pas d’un honnête homme,
Quand j’attaque quelqu’un, je le dois & me nomme.NE prétends plus, Fréron, par tes savants efforts $
Détrôner le faux-Goût, qui règne fur nos bords >
Depuis que nous pleurons Flnnocence exilée :
Sous tes mâles écrits, vainement accablée,
On voit renaître entíôr Ffíydre des sots rimeurs 5
Et la... -
J’ai vu l’impiété, de forfaits surchargée,
Triomphante, et partout en sagesse érigée,
Sur nos autels déserts marcher impunément :
Ses soldats, du Très-Haut vainqueurs imaginaires,
Par ces blasphèmes téméraires,
Annonçoient aux... -
Psaphon. (à part.)
C’est ce monstre !
Gilbert....
Vous que l’on vit toujours chéris de la fortune,
De succès en succès promener vos désirs,
Un moment, vains mortels, suspendez vos plaisirs :
Malheureux.. Ce mot seul déjà vous importune !
On craint d’être forcé d’adoucir mes destins !
Rassurez-vous, cruels ; environné d’alarmes,
J’appris à dédaigner vos bienfaits incertains,
Et je ne viens ici...Forêts solitaires et sombres,
Je viens, dévoré de douleurs,
Sous vos majestueuses ombres,
Du repos qui me fuit respirer les douceurs.
Recherchez, vains mortels, le tumulte des villes ;
Ce qui charme vos yeux aux miens est en horreur :
Ce silence imposant, ces lugubres asiles,
Voilà ce qui peut plaire au trouble de mon coeur.
Arbres,...et composée par l'auteur huit jours avant sa mort
J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ;
Il a vu mes pleurs pénitents.
Il guérit mes remords, il m'arme de constance ;
Les malheureux sont ses enfants.
Mes ennemis, riant, ont dit dans leur colère :
" Qu'il meure et sa gloire avec lui ! "
Mais à mon coeur calmé le Seigneur dit en père...L'univers est un temple où l'on voit l'injustice
Se targuer sur l'autel, un sceptre dans la main.
La modeste vertu, victime du dédain ;
Y marche l'oeil baissé devant l'éclat du vice ;
Et les pâles talents, couchés sur des grabats,
Y veillent consumés, par la faim qui les presse,
Tandis que, s'égayant, chantant dans la paresse,
L'ignorance au teint frais s'...(Fragments)
... Eh ! quel temps fut jamais en vices plus fertile ?
Quel siècle d'ignorance, en beaux faits plus stérile,
Que cet âge nommé siècle de la raison !
Tout un monde sophiste, en style de sermon,
De longs écrits moraux nous ennuie avec zèle,
Et l'on prêche les moeurs jusque dans la Pucelle.
Je le sais ; mais, ami, nos modestes aïeux
...(extrait)
Vous que l'on vit toujours chéris de la fortune,
De succès en succès promener vos désirs,
Un moment, vains mortels, suspendez vos plaisirs :
Malheureux... ce mot seul déjà vous importune ?
On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ?
Rassurez-vous, cruels ; environné d'alarmes,
J'appris à dédaigner vos bienfaits incertains,
Et je ne...