• Prolonge la nuit, Déesse qui nous brûles !
    Éloigne de nous l’aube aux sandales d’or.
    Déjà, sur l’étang, les vertes libellules
              Ont pris leur essor.

    Tes cheveux, flambant sous l’ombre de tes voiles,
    Atthis, ont gardé le feu rouge...

  • Sur les marbres massifs plane la paix de l’air.
    La nature, qui hait la fièvre et le factice,
    Décore les tombeaux, passive protectrice,
    De rosée au printemps et de neige en hiver.

    Le souffle égal des Morts s’en va vers le ciel clair.
    Ils...

  • Déesse de la Mort, pâle Perséphoné,
    Dont l’Hadès recueillit les langueurs léthéennes,
    Déesse dont le front semble un printemps fané,
    Dont la voix est l’écho des voix élyséennes,
    Déesse de la Mort, pâle Perséphoné,

    Ouvre, d’un geste lent,...

  • Tes cheveux sont pareils aux feuillages d’automne,
    Déesse du Couchant, des Ruines, du Soir !
    Le sang du crépuscule est ta rouge couronne,
    Tu choisis les marais stagnants pour ton miroir.

    L’odeur des lys fanés et des branches pourries
    S’...

  • Les arbres ont gardé du soleil dans leurs branches.
    Voilé comme une femme, évoquant l’Autrefois,
    Le crépuscule passe en pleurant… Et mes doigts
    Suivent en frémissant la ligne de tes hanches.

    Mes doigts laborieux s’attardent aux frissons
    De...

  • O mes rêves, voici l’heure équivoque et tendre
    Du crépuscule, éclos tel une fleur de cendre.

    Les clartés de la nuit, les ténèbres du jour
    Ont la complexité de ton étrange amour.

    Sous le charme pervers de la lumière double,
    Le regard de mon âme interroge et se trouble.

    Je...

  • Son pas a la douceur des brises sous les branches,
    Et les perles du gui, les violettes blanches
    Parent suavement ses cheveux aux blonds verts.

    Les roses, découvrant leurs rires entr’ouverts,
    Effleurent Velléda, la jeune Druidesse.

    Les...

  • Les mouettes s’en vont vers la mer, vers le Nord,
    Affermissant leur vol pour la lutte et l’effort.
    L’air du large frissonne et souffle dans leurs ailes…

    Les mouettes s’en vont vers la mer, vers le Nord…

    L’air du large frissonne et souffle dans...

  • Dans le mystique soir d’avril, j’ai triomphé.
    J’ai crié d’une voix de victoire : Elle est morte,
    Et le tombeau sur Elle a refermé sa porte.
    La nuit garde l’écho de son râle étouffé.
    — Quel sourire de paix sur tes lèvres muettes,
    ...

  • Elles sont le souvenir clair
    De Celle qui mourut hier
    Et qui dort entre quatre planches,
    Les violettes blanches.

    Car elle les aimait jadis,
    Et moi, je...