Ah ! ne me baisez plus, ah ! mon coeur, je me meurs,
Doucement je languis, doucement je me pâme,
Dessus ta lèvre molle erre et flotte mon âme
Saoule de la douceur des plus douces humeurs.
Je la vois qui volète entre les vives fleurs
Et ne craint tes beaux yeux clairs et ardents de flamme ;
Sur ton bord soupirant la cannelle et le bame,
Altérée elle...
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Marie, baisez-moi ; non, ne me baisez pas,
Mais tirez-moi le coeur de votre douce haleine ;
Non, ne le tirez pas, mais hors de chaque veine
Sucez-moi toute l'âme éparse entre vos bras ;
Non, ne la sucez pas ; car après le trépas
Que serais-je sinon une semblance vaine,
Sans corps, dessus la rive, où l'amour ne démène
(Pardonne-moi, Pluton) qu'en feintes...