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    À M. Burgaud des Marets .

    Quand un grand fleuve a fait trois ou quatre cents lieues,
    Et longtemps promené ses eaux vertes ou bleues
    Sous le ciel refroidi de l’ancien continent,
    C’est un voyageur las, qui va d’un flot traînant.

    Il n’a pas vu la mer, mais il l’a pressentie.
    Par de lointains reflux sa marche est ralentie ;

    Le désert, le...

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    Les longs récits autour du poêle, à la caserne,
    La guinguette et l’amour ne sont plus de saison.
    Boucle ton sac et sangle à tes reins la giberne ;
    Conscrit, le régiment change de garnison.

    La route est sèche et blanche, et lointain l’horizon ;
    Si tes pieds sont meurtris, marche dans la luzerne,
    Et ne regarde pas le houx de la taverne ;
    Les...