Italie, Italie, ô terre où toutes choses
Frissonnent de soleil, hormis tes méchants vins !
Paradis où l’on trouve avec des lauriers-roses
Des sorbets à la neige et des ballets divins !

Terre où le doux langage est rempli de diphthongues !
Voici qu’on pense...

 

À Auguste Vitu

Sans doute elles vivaient, ces grappes mutilées
Qu’une aveugle machine a sans pitié foulées !
Ne souffraient-elles pas lorsque le dur pressoir
À déchiré leur chair du matin jusqu’au soir,
Et lorsque de leur sein, meurtri de...

 
Ma mie, à son toit fidèle,
La frétillante hirondelle
Revient du lointain exil.
Déjà le long des rivages
S’égaie un sylphe subtil,
...

 

         Si quelque Vénus toute nue
         Gémit, pauvre marbre désert,
         C’est lui dans la verte avenue
         Qui la caresse et qui la sert.
            Victor Hugo, Les Voix intérieures.

Hélas ! devant le noir...

La reine Omphale était assise, comme un Dieu,
Sur un trône ; ses lourds cheveux d'or et de feu
Étincelaient ; Hermès, pareil au crépuscule,
Posant sa forte main sur l'épaule d'Hercule,
Se tourna vers la reine avec un air subtil,
Et lui dit : Le marché des Dieux te...

 
Ameine avecques toy la Cyprienne sainte…
Ronsard, Églogue II.

On a dit qu’une vierge à la parure d’or
Sur l’épaule des flots vint de Cypre à Cythère,
Et que ses pieds polis, en caressant la terre,
À chacun de ses pas laissèrent un...

 
 Que ton feu me dévore !
 Plaisir ou bien effroi,
 Tout me ravit ; j'adore
 Tout ce qui vient de toi,
 Et la joie ou les larmes,
 Tout a les mêmes charmes.

 Ta voix qui se courrouce,
 Quand j'en étais sevré,
 Pourtant semble plus douce...

Roncevaux ! Roncevaux ! que te faut-il encor ?
Il s'est éteint l'appel désespéré du cor.
Hauts sont les puys et longs et ténébreux, mais Charles,
Frémissant dans sa chair, entend que tu lui parles,
Et, couchés à jamais pour l'éternel repos,
Les païens gisent morts...

 
Sur les gazons verts, le soir nous dansons,
Au clair de la lune, au bruit des chansons.

Tout brûlant d'amour, le Ciel dit à l'Onde :
Je ne puis descendre et baiser tes flots,
 Ni dans tes beaux yeux, par le soir déclos,
Voir se refléter ton âme profonde....

Égaré sur l'Othrys après un jour de jeûne,
Le plus ancien des Dieux, l'éternellement jeune
Amour, le dur chasseur que l'épouvante suit,
Né de l'œuf redoutable enfanté par la Nuit
Aux noires ailes, vit la grande Cythérée
Dormant dans son chemin, sur la mousse altérée...