Lorsque je serai las de traîner sans envie
Le boulet douloureux du bagne de la vie ;
Lorsque mon cœur blessé sera tout à fait mort,
J’irai, fier, calme et seul, sans crainte ni remord,
Mourir sur une grève où la mer éternelle
Chante loin des humains sa plainte solennelle.
Je m’étendrai, serein, sur le sable mouvant.
Et je resterai là, l’œil...
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Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pourquoy ?
Passez, presens ou avenir,
Quant me viennent en souvenir,
Mon cueur en penser n'est pas coy.
Au fort, plus avant que ne doy
Jamais je ne pense enquerir :
Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pourquoy ?
Passez, presens ou avenir.
On s'en puet rapporter a moy
Qui de vivre ay eu beau loisir
Pour... -
Comment encore reconnaître
ce que fut la douce vie ?
En contemplant peut-être
dans ma paume l'imagerie
de ces lignes et de ces rides
que l'on entretient
en fermant sur le vide
cette main de rien.