I
VOYAGEUR, prends garde ! c’est l’heure
Où le soleil va se coucher.
Pour la nuit cherche une demeure ;
Tes pieds saignent de trop marcher.
— Non ! je poursuivrai la lumière,
Non ! je poursuivrai le soleil,
Franchissant montagne et rivière,
Sans prendre repos ni sommeil,
Et j’atteindrai l’ardente flamme,
Le pur et l’éternel foyer...