L'extase du soleil, peuh ! La Nature, fade
Usine de sève aux lymphatiques parfums.
Mais les lacs éperdus des longs couchants défunts
Dorlotent mon voilier dans leurs plus riches rades,
Comme un ange...
Non ! par les soirs futurs de roses et de flammes,
Mystérieux ainsi que les temples hindous,
Nul ne saura mon nom et nulle d’entre vous
Ne redira mes vers, ô belles jeunes femmes !
Nulle de vous n’aura le caprice charmant
De regretter l’amour d’une impossible amie,
Et d’appeler tout bas, désireuse et blêmie,
L’impérieux baiser de mes lèvres d’...
A Paris, en été, les soirs sont étouffants. Et moi, noir promeneur qu'évitent les enfants, Qui fuis la joie et fais, en flânant, bien des lieues, Je m'en vais, ces jours-là, vers les tristes banlieues. Je prends quelque ruelle où pousse le gazon Et dont un mur tournant est le seul horizon. Je me plais dans ces lieux déserts où le pied sonne, Où je suis...
Il y a de grands soirs où les villages meurent Après que les pigeons sont rentrés se coucher. Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure Et le cri bleu des hirondelles au clocher... Alors, pour les veiller, des lumières s'allument, Vieilles petites lumières de bonnes soeurs, Et des lanternes passent, là-bas dans la brume... Au loin le chemin gris...
Je suis la Gondole enfant chérie Qui arrive à la fin de la fête, Pour je ne sais quoi, par bouderie, (Un soir trop beau me monte à la tête !)
Me voici déjà près de la digue ; Mais la foule sotte et pavoisée, Ah ! n'accourt pas à l'Enfant Prodigue ! Et danse, sans perdre une fusée....
Ah ! c'est comme ça, femmes volages ! C'est bien. je m...
Le Séraphin des soirs passe le long des fleurs... La Dame-aux-Songes chante à l'orgue de l'église ; Et le ciel, où la fin du jour se subtilise, Prolonge une agonie exquise de couleurs.
Le Séraphin des soirs passe le long des coeurs... Les vierges au balcon boivent l'amour des brises ; Et sur les fleurs et sur les vierges indécises Il neige lentement...
Calmes aux quais déserts s'endorment les bateaux. Les besognes du jour rude sont terminées, Et le bleu Crépuscule aux mains efféminées Éteint le fleuve ardent qui roulait des métaux.
Les ateliers fiévreux desserrent leurs étaux, Et, les cheveux au vent, les fillettes minées Vers les vitrines d'or courent, illuminées, Meurtrir leur désir pauvre aux...
Le ciel comme un lac d'or pâle s'évanouit, On dirait que la plaine, au loin déserte, pense ; Et dans l'air élargi de vide et de silence S'épanche la grande âme triste de la nuit.
Pendant que çà et là brillent d'humbles lumières, Les grands boeufs accouplés rentrent par les chemins ; Et les vieux en bonnet, le menton sur les mains, Respirent le soir...
Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme, Où dans l'air énervé flotte du repentir, Où sur la vague lente et lourde d'un soupir Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir. Il est d'étranges soirs, où les fleurs ont une âme, Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant, Où l'âme a des...
Maints soirs nous errons dans le val Que vont drapant les heures grises. Des pleurs perlent ses yeux d'alises Quand elle ouït les Cydalises De ce dieu que fut de Nerval.
Ah ! voudrait-elle en long vol d'or Les rejoindre dans des domaines Plus vastes que les cours romaines Où par d'éternelles semaines La coupe de Volupté dort,
Ou...
|