• N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
    Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
    Que toujours quelque vent empêche de calmer.
    Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre :
            C'est Dieu qui nous fait vivre,
            C'est Dieu qu'il faut aimer.

    En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
    Nous passons près des rois tout le...

  • Les funestes complots des âmes forcenées
    Qui pensaient triompher de mes jeunes années
    Ont d’un commun assaut mon repos offensé.
    Leur rage a mis au jour ce qu’elle avait de pire :
            Certes, je le puis dire ;
    Mais je puis dire aussi qu’ils n’ont rien avancé.
     
    J’étais dans leurs filets, c’était fait de ma vie ;
    Leur funeste rigueur, qui l’...

  • Ô Sagesse éternelle, à qui cet univers
    Doit le nombre infini des miracles divers
    Qu’on voit également sur la terre et sur l’onde !
            Mon Dieu, mon Créateur,
    Que ta magnificence étonne tout le monde !
    Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !

    Quelques blasphémateurs, oppresseurs d’innocents,
    À qui l’excès d’orgueil a fait perdre le sens,...

  • Levavi oculos meos in montes.


    Sur le haut des monts, çà et là regardant,
    J'ai levé mes yeux, si secours me viendrait,
    Mon secours me vient du Seigneur, qui fit les
    Terres et les cieux.

    Il ne souffrira le Seigneur, que ton pied
    Bronche faux marchant. Il ne dormira pas
    Lui qui est ton garde : il ne dormira pas
    Non, ni ne prendra...

  • Prete l'oreille à ma complainte, Seigneur Dieu :
    Veuilles entendre le murmure de ma pensée.
    Ma clameur ois, comme mon Roi, comme mon Dieu. Si te prierai.

    De matin doncques ma voix, Sire, tu orras :
    De matin doncques j'appretrai mon oraison
    Toute vers toi, d'où regardant ma délivrance j'attendrais :

    Si tu es Dieu à qui forfait ne plaira point :
    Si...

  • Sire, en ton courroux ne me viens convaincre du forfait :
    Non ne me viens châtier en ta bouillante fureur.

    Miséricorde de moi, Seigneur, car faible je languis.
    Ô, guéris moi, Seigneur : j'ai tous mes os étonnés.

    Même mon âme se trouble de peur, tremblante dedans moi
    Fort étonnée. Mais toi Sire jusques à quand ?

    Change d'avis, et te tourne,...

  • Non autrement qu'on voit d'une torche allumée
    Par le vague de l'air se perdre la fumée,
    Ainsi j'ai vu mes jours se perdre en un moment :
    Mes tristes os vidés d'humeurs et de mouëlles,
    Décharnés, et recuits au feu de mon tourment
    Sont prêts d'être allumés comme sèches brindèles.

    La violente ardeur de ma longue misère
    Et les brûlants éclairs de ta...

  • N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
    Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
    Que toujours quelque vent empêche de calmer.
    Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre ;
    C'est Dieu qui nous fait vivre,
    C'est Dieu qu'il faut aimer.

    En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
    Nous passons près des rois tout le temps de nos vies...