• O mon cœur, es-tu donc si débile et si lâche,
    Et serais-tu pareil au forçat qu’on relâche
    Et qui boite toujours de son boulet traîné ?
    Tais-toi, car tu sais bien qu’elle t’a condamné.
    Je ne veux plus souffrir et je t’en donne l’ordre.
    Si je te sens encor te gonfler et te tordre,
    le veux, dans un sanglot contenu, te broyer ;
    Et l’on n’en saura rien, et...

  • A René Purnal

    Les mains dans le brouillard et mon orgueil en bouche
    Comme une bête tient sa proie ou ses petits,
    Je respire, je vais. Le monde me saisit,
    Les couleurs de la vie autour de moi se couchent.

    Bariolé de sang, chargé d'un picador,
    Le cheval éventré trébuche dans sa traîne.
    Ainsi je porte au dos mon brillant capitaine,
    Je sens...