• Quelqu’un connaît-il ma cachette ?
    C’est un lieu calme, où le ciel clair
    En un jour de printemps rachète
    Le mal qu’ont fait six mois d’hiver.

    Il y coule des eaux charmantes ;
    L’iris y naît dans les roseaux ;
    Et le murmure des amantes
    S’y mêle au babil des oiseaux.

    Là vivent, dans les fleurs, des groupes
    Épars, et parfois réunis,
    ...

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    Jamais elle ne raille,
    Étant un calme esprit ;
    Mais toujours elle rit. -
    Voici des brins de mousse avec des brins de paille ;
    Fauvette des roseaux,
    Fais ton nid sur les eaux.

    Quand sous la clarté douce
    Qui sort de tes beaux yeux,
    On passe, on est joyeux. -
    Voici des brins de paille avec des brins de mousse ;
    Martinet de l’...

  • J’aimais autrefois la forme païenne ;
    Je m’étais créé, fou d’antiquité,
    Un blanc idéal de marbre sculpté
    D’hétaïre grecque ou milésienne.

    Maintenant j’adore une Italienne,
    Un type accompli de modernité,
    Qui met des gilets, fume & prend du thé,
    Et qu’on croit Anglaise ou Parisienne.

    L’amour de mon marbre a fait un pastel,
    Les yeux...

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    J’aimais autrefois la forme païenne ;
    Je m’étais créé, fou d’antiquité,
    Un blanc idéal de marbre sculpté
    D’hétaïre grecque ou milésienne.

    Maintenant j’adore une Italienne,
    Un type accompli de modernité,
    Qui met des gilets, fume et prend du thé,
    Et qu’on croit Anglaise ou Parisienne.

    L’amour de mon marbre a fait un pastel,
    Les...

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    Tel j'étais autrefois et tel je suis encor.
    Quand ma main imprudente a tari mon trésor,
    Ou la nuit, accourant au sortir de la table,
    Si Laure m'a fermé le seuil inexorable,
    Je regagne mon toit. Là, lecteur studieux,
    Content et sans désirs, je rends grâces aux dieux.
    Je crie : O soins de l'homme, inquiétudes vaines !
    Oh! que de vide, hélas !...

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    Rien qu’une heure, être encor triste comme autrefois,
    D’une tristesse immense et douce par les bois,
    Avec l’herbe et les fleurs, sous la pitié des branches,
    Ou bien devant l’autel, par les calmes dimanches,
    Quand, la tête appuyée au mur où sur fond bleu
    Les grands archanges clairs ont des glaives de feu,
    Je sentais les premiers effrois devant moi-...

  • Quelqu'un connaît-il ma cachette ?
    C'est un lieu calme, où le ciel clair
    En un jour de printemps rachète
    Le mal qu'ont fait six mois d'hiver.

    Il y coule des eaux charmantes ;
    L'iris y naît dans les roseaux ;
    Et le murmure des amantes
    S'y mêle au babil des oiseaux.

    Là vivent, dans les fleurs, des groupes
    Épars, et parfois réunis,...

  • Jamais elle ne raille,
    Étant un calme esprit ;
    Mais toujours elle rit. -
    Voici des brins de mousse avec des brins de paille ;
    Fauvette des roseaux,
    Fais ton nid sur les eaux.

    Quand sous la clarté douce
    Qui sort de tes beaux yeux,
    On passe, on est joyeux. -
    Voici des brins de paille avec des brins de mousse ;
    Martinet de l'azur,...

  • Autrefois je tirais de mes flûtes légères
    Des fredons variés qui plaisaient aux bergères
    Et rendaient attentifs celui qui dans la mer
    Jette ses lourds filets et celui qui en l'air
    Dresse un piège invisible et ceux qui d'aiguillons
    Poussent parmi les champs les boeufs creuse-sillons.
    Priape même, alors, sur le seuil d'un verger,
    En bois dur figuré, semblait m'...

  • Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
    Empenne tes deux flancs d'une plume nouvelle,
    Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
    Vole où est d'Apollon la belle plante vive.

    Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
    Et portant dsormais une charge plus belle,
    Adore ce haut nom dont la gloire immortelle
    De notre pôle arctique à l'autre...