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    À l’origine, seul, le Vide ténébreux
    S’étendait sans limite et dans un froid silence
    Quand soudain, plus furtifs qu’une lueur de lance,
    Saignèrent dans la nuit des éclairs douloureux.

    Puis un frisson d’angoisse, un très faible murmure
    Troubla les profondeurs de l’abîme sacré ;
    Et tout l’espace fut brusquement déchiré,
    Comme éclate en automne...

  • Le vent de l'autre nuit a jeté bas l'Amour
    Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc,
    Souriait en bandant malignement son arc,
    Et dont l'aspect nous fit tant songer tout un jour !

    Le vent de l'autre nuit l'a jeté bas ! Le marbre
    Au souffle du matin tournoie, épars. C'est triste
    De voir le piédestal, où le nom de l'artiste
    Se lit péniblement parmi l'...