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    Heureux l’homme qui voue en sa pensée austère
    Un temple intérieur à l’éternel mystère
    Et grave comme un prêtre, humble comme un enfant,
    Ignore, cherche, espère, et médite, et défend
    La porte de son âme aux amours illusoires !
    Heureux qui se réveille et sort des cités noires
    Comme un soldat des camps, comme un marin des...

  • " Je vous abhorre, ô dieux ! Hélas ! Si jeune encore,
    Je puis déjà ce que je veux !
    Accablé de vos dons, ô dieux, je vous abhorre.
    Que vous ai-je donc fait pour combler tous mes voeux ?

    " Du détroit de Léandre aux colonnes d'Alcide,
    Mes vaisseaux parcourent les mers ;
    Mon palais engloutit, ainsi qu'un gouffre avide,
    Les trésors des cités et les...

  • Mieux vaut la liesse,
    Amour et simplesse
    De bergers pasteurs,
    Qu’avoir à largesse
    Or, argent, richesse,
    Ni la gentillesse
    De ces grands seigneurs.
    Martial de Paris. —

    Une douce et fidèle amie,

    Heureuse ainsi que moi dans un tout petit coin.

    —...

  • Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin,
    Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin,
    Se réveille, l'esprit rempli de rêverie,
    Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie !
    A mesure qu'il lit, le jour vient lentement
    Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament.
    Il voit distinctement, à cette clarté blême,
    Des choses dans sa chambre et d'...