• Quand le livre où s’endort chaque soir ma pensée,
    Quand l’air de la maison, les soucis du foyer,
    Quand le bourdonnement de la ville insensée
    Où toujours on entend quelque chose crier,

    Quand tous ces mille soins de misère ou de fête
    Qui remplissent nos jours, cercle aride et borné,
    Ont tenu trop longtemps, comme un joug sur ma tête,
    Le regard de mon...

  • Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
    Aux yeux baissés, qui se promène sous les arbres,
    Vers la nuit, qui n'est pas plus gai que de raison
    Ni triste, - mais l'oiseau l'écoute qui se parle :

    Il ne regarde pas les hommes dans la rue,
    Leurs yeux pâles (dit-il) ni les bêtes du soir,
    Ni cet ange, ni cette femme de chair pure
    Dont le visage aime à...

  • Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage
    Pour troubler mes désirs et mon contentement,
    Il semblait qu'à l'envi d'un si rude tourment
    Mon amour augmentait sa fureur et sa rage.

    Maintenant que le ciel a calmé cet orage,
    Qu'elle brûle pour moi d'un vif embrasement,
    Les visibles ardeurs de son feu véhément,
    Au lieu de m'enflammer, me glacent le...

  • Quand le livre où s'endort chaque soir ma pensée,
    Quand l'air de la maison, les soucis du foyer,
    Quand le bourdonnement de la ville insensée
    Où toujours on entend quelque chose crier,

    Quand tous ces mille soins de misère ou de fête
    Qui remplissent nos jours, cercle aride et borné,
    Ont tenu trop longtemps, comme un joug sur ma tête,
    Le regard de mon âme...

  • Le vieillard chaque jour dans plus d'ombre s'éveille ;
    A chaque aube il est mort un peu plus que la veille.
    La vie humaine, ce noeud vil,
    Se défait lentement, rongé par l'âme ailée ;
    Le sombre oiseau lié veut prendre sa volée
    Et casse chaque jour un fil.

    Ô front blanc qu'envahit la grande nuit tombante,
    Meurs ! tour à tour ta voix, ta force...

  • Chaque heure, où je songe à ta bonté
    Si simplement profonde,
    Je me confonds en prières vers toi.

    Je suis venu si tard
    Vers la douceur de ton regard,
    Et de si loin vers tes deux mains tendues,
    Tranquillement, par à travers les étendues!

    J'avais en moi tant de rouille tenace
    Qui me rongeait à dents rapaces,
    La confiance
    J'étais si...