• Obsédé par ces mots, le veuvage et l’automne,
    Mon rêve n’en veut pas d’autres pour exprimer
    Cette mélancolie immense et monotone
    Qui m’ôte tout espoir et tout désir d’aimer.

    Il évoque sans cesse une très-longue allée
    De platanes géants dépouillés à demi,
    Dans laquelle une femme en grand deuil et voilée
    S’avance lentement sur le gazon blêmi.

    ...

  • Au bord tristement doux des eaux, je me retire,
    Et vois couler ensemble, et les eaux, et mes jours,
    Je m'y vois sec, et pâle, et si j'aime toujours
    Leur rêveuse mollesse où ma peine se mire.

    Au plus secret des bois je conte mon martyre,
    Je pleure mon martyre en chantant mes amours,
    Et si j'aime les bois et les bois les plus sourds,
    Quand j'ai jeté...