Pourquoi pleurer, ma Muse, à ton premier printemps,
Et ceindre ton beau front d’une noire tunique
Dans des euphorbes d’or à tiges...
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A sa Muse – A Diane – A la Jeune Fille de Mégare… [1]
A SA MUSE
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Autour de la jeune Eglise,
Par les prés et les clôtures
Et les vieilles routes pures,
La nuit comme une eau s’épuise.C’est l’aube toute divine
Et la plage violette,
Avec des voiles en fête
Au ciel tel qu’une marine.Guerre et semaille, avalanche
De nos thèmes et nos mythes,
Par les labours sans limites
Sommeillent pour les... -
Dans une ferme de la Bresse,
Un paysan, tout guilleret,
Sur ses genoux, avec tendresse,
Caresse un beau petit goret.Passe une jeune et belle fille,
Bientôt la voilà s’esclaffant
Devant ce père de famille
Qui berce un singulier enfant.— Jean, vous ne seriez pas plus tendre
Si, moi, j’étais sur vos genoux,
Lui dit-elle. Sans... -
Suspendue aux rameaux plus qu’obligeants d’un frêne,
Tu t’inclines vers l’eau limpide de la Seine :
Ton visage charmant s’y reflète, et tu ris.
Très-bien. C’est un miroir qui vaut ceux de Paris.
Mais, prends bien garde, enfant ! si tout à coup le fleuve
Te volait ton image exquise et toute neuve,
Et s’en allait, joyeux, la porter à la mer !…
Vois-tu... -
Le corps fermé comme une jeune rose
Celle qu'Amour ne désunissait pas
Qui disposait pour nous entre les choses
L'oeuvre excellente et pure de ses pas
Dont les cheveux donnaient le goût de vivre
Et dont les mains faisaient le pain doré
- N'était-ce rien qu'un instant d'équilibre
Par un miracle au hasard préservé ?
Pour un sourire elle...