Poem Lake | The Greatest Poems of All Time

Le Parnasse contemporain/1869/Ahasvérus Sans relâche, depuis mille & huit cents années, Sous tous les ciels, le long des routes étonnées De ce passant ancien qui revenait toujours, Ahasvérus marchait, la tête & les pieds lourds. L’antique lassitude écrasait ce pauvre homme ; Et, tandis que, sans... Poet: Catulle Mendès	Le Parnasse contemporain/1869/La Fille du Domn Les Mongols sont entrés dans les marches dalmates. L’air est plein d’un parfum chaleureux d’aromates A cause des forêts dont on a vu, trois jours, Les arbres résineux fumer sous les cieux lourds ; Et la plaine est en feu, vignes, blés & sésames, Car les diables... Poet: Catulle Mendès	Le Parnasse contemporain/1869/Le Consentement Ahod fut un pasteur opulent dans la plaine. Sa femme, un jour d’été, posant sa cruche pleine, Se coucha sous un arbre au pays de Béthel, Et, s’endormant, elle eut un songe, qui fut tel : D’abord il lui sembla qu’elle sortait d’un rêve Et qu’Ahod lui disait : « ... Poet: Catulle Mendès	Le Parnasse contemporain/1869/Le Disciple Le Bouddha rêve, ayant dans ses mains ses orteils. Pourna dit : « Les esprits affranchis sont pareils Au libre vent du nord dans le ciel sans nuage ! Grimpant les rocs, passant les fleuves à la nage, Aux peuples très-lointains des bords très-reculés, Pour qu’ils... Poet: Catulle Mendès
Le Parnasse contemporain/1869/Le Lion Comme elle était chrétienne & n’avait pas voulu, Pour de vains dieux d’argile & de bois vermoulu, Allumer de l’encens ni célébrer des fêtes, Le préteur ordonna de la livrer aux bêtes ; Et comme elle était jeune & vierge, & rougissait Quand l’œil du... Poet: Catulle Mendès	Le Parnasse contemporain/1869/L’Enfant Cette nuit-là, le vent, par tonnantes saccades, D’un bout à l’autre bout de l’horizon roulait, Et les nuages bas s’effondraient en cascades. Nuit lugubre. Parfois un éclair violet, Bref comme un coup de fouet, cinglait les vastes ombres : Alors le long Volga,... Poet: Catulle Mendès	Le Parnasse contemporain/1869/L’Orgueil La matière & la forme étaient encor futures. Le Seigneur désira l’amour des créatures ; Il fit l’Éden, le lieu magnifique & charmant, Disant : « L’Homme y vivra dans le contentement De respirer mon souffle & de voir ma lumière. » Et, du pied, le Seigneur... Poet: Catulle Mendès