• Es grande Lucifer en su caída
    algo de apoteosis hay en ella.
    En su inmensa catástrofe una huella
    de vivísima luz puso el Señor.
    Bonaparte cayó! Luces y nieblas
    rodean su memoria soberana.
    Queda la duda, en la conciencia humana,
    sobre el mal que hacen los que grandes son.

    Cuando asciende un gigante á las alturas
    imitarlo pretende hasta el...

  • Les Turcs, devant Constantinople,
    Virent un géant chevalier
    À l’écu d’or et de sinople,
    Suivi d’un lion familier.

    Mahomet Deux, sous les murailles,
    Lui cria : « Qu’es-tu ? ― Le géant
    Dit : « Je m’appelle Funérailles,
    Et toi, tu t’appelles Néant.

    » Mon nom sous le soleil est France
    Je reviendrai dans la clarté,
    J’apporterai la...

  •  
    Je vis la Mort, je vis la Honte ; toutes deux
    Marchaient au crépuscule au fond du bois hideux.

    L’herbe informe était brune et d’un souffle agitée.

    Et sur un cheval mort la Mort était montée ;
    La Honte cheminait sur un cheval pourri.

    Des vagues oiseaux noirs on entendait le cri.

    Et la Honte me dit : — Je m’appelle la Joie.
    Je vais au bonheur...

  • Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père
    Vous adorait ; qu’il fit de son mieux sur la terre,
    Qu’il eut fort peu de joie et beaucoup d’envieux,
    Qu’au temps où vous étiez petits il était vieux,
    Qu’il n’avait pas de mots bourrus ni d’airs moroses,
    Et qu’il vous a quittés dans la saison des roses ;
    Qu’il est mort, que c’était un bonhomme clément ;...

  •  
    Je disais l’an passé : voici le jour de fête,
    Charles m’attend : je veux, ceignant de fleurs ma tête,
    M’offrir avec ma fille à son premier coup d’œil ;
    Quand ce jour reviendra, ramené par l’année,
    Si je lui porte un fils, fruit de notre hyménée,
    Mon bonheur sera de l’orgueil.

    L’année a fui : voici le jour de fête !
    Est-ce une fête, hélas ! que...

  • Je me disais : — Cet homme est-il un saltimbanque ?
    Ne faut-il pas le plaindre ? Est-ce un sens qui lui manque ?
    Il ne comprend donc pas ? Est-ce un aveugle-né ?
    Un bègue ? Un sourd ? D’où vient que ce triste obstiné
    Méconnaît tout génie et toute gloire, et rampe,
    Tâchant d’éteindre l’astre et de souffler la lampe,
    Et déchire, dénigre, insulte, blesse, nuit...

  • X

    Dans les vieilles forêts où la sève à grands flots
    Court du fût noir de l’aulne au tronc blanc des bouleaux,
    Bien des fois, n’est-ce pas ? à travers la clairière,
    Pâle, effaré, n’osant regarder en arrière,
    Tu t’es hâté, tremblant et d’...

  • IV

    Quand nous serons vainqueurs, nous verrons. Montrons-leur,
    Jusque-là, le dédain qui sied à la douleur.
    L'oeil âprement baissé convient à la défaite.
    Libre, on était apôtre, esclave, on est prophète ;
    Nous sommes garrottés ! Plus de nations soeurs !
    Et je prédis l'abîme à nos envahisseurs.
    C'est la fierté de ceux qu'on a...

  •                         XIII

    Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
    Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
    M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends
    Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ;
    Je veux, car ce qui fait la nuit sur tous m’éclaire,
    Oublier leur injure, oublier leur colère,
    Et de...

  •  
    Ces âmes que tu rappelles,
    Mon cœur, ne reviennent pas.
    Pourquoi donc s'obstinent-elles,
    Hélas ! à rester là-bas ?

    Dans les sphères éclatantes,
    Dans l'azur et les rayons,
    Sont-elles donc plus contentes
    Qu'avec nous qui les aimions ?

    Nous avions sous les tonnelles
    Une maison près Saint-Leu.
    Comme les fleurs étaient belles !...