Le réveil vient troubler la paix de tes paupières.
La luciole au loin a fleuri de lumières
Les prés, et l’asphodèle a des souffles d’amour.
La nuit vient : hâte-toi, mon étrange compagne,
Car la lune a verdi le bleu de la montagne,
Car la...
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Tout s’élargit. Le soir qui tombe est magnifique
Et vaste… Comme un Doge amoureux de la mer,
Parmi l’effeuillement des roses, la musique
Des luths, l’or qui flamboie ainsi qu’un rouge éclair,
J’irai, les yeux voilés de volupté mystique,
Et... -
Des gouttes d’eau, — de l’eau de mer,
Mêlent leur lumière fluide,
Pâle comme les flots d’hiver,
À tes longs doigts d’Océanide.Comment décrire le secret
De leurs pâleurs froides et fines ?
Ton regard vert semble un reflet
Des... -
Vous craignez le Désir, ô compagnons d’Ulysse.
Aveugles et muets, l’âme close au péril
De la voix qui ruisselle et du rire subtil,
Vous rêvez des foyers qui recueillent l’exil
Aux pieds lassés. Moi seul, ô compagnons d’Ulysse,
Moi seul ai dédaigné la fraude et l’artifice,
Moi seul ose l’Amour et le divin Péril.Dénouant leurs cheveux fluides, les...
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L’aurore a la pâleur verdâtre d’une morte,
Elle semble une frêle et tremblante Alkestis
Qui, les pas vacillants, vient frapper à la porte
Où l’amour l’accueillait en souriant, jadis.Elle a quitté les flots qui roulent des étoiles,
Les... -
Je reviens chercher l’illusion des choses
D’autrefois, afin de gémir en secret
Et d’ensevelir notre amour sous les roses
Blanches du regret.Car je me...
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Atthis, seule, détaillant un manuscrit.
« Celle qui te fuit te suivra pas à pas,
Tu verras venir la Peithô qui refuse
Tes dons, apportant des présents délicats,
Furtive et... -
Je dormais dans le flanc massif de la montagne…
Ses tiédeurs m’enivraient. Auprès de mon sommeil
Sourdait l’ardent effort des fleurs vers le soleil.
Nul ne troublait la paix large de la montagne.Je dormais. Je semblais un astre dans la nuit,...
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récit
Le soir a déchaîné des sanglots de victimes.
...
Le fuyant crépuscule a la couleur du sang.
Le Vent du Nord s’enfuit vers le large… -
Ne dissimule pas ton sourire qui tremble,
Lève sur moi tes yeux sans trouble et sans regret,
Et nous irons cueillir la fleur qui te ressemble,
Dans le champ nébuleux qui longe la forêt,
Les mystiques chardons dédaignés du profane.Je...