De quoi parlait le vent ? De quoi tremblaient les branches ?
Était-ce, en ce doux mois des nids et des pervenches,
Parce que les oiseaux couraient dans les glaïeuls,
Ou parce qu'elle et moi nous étions là tout seuls ?
Elle hésitait. Pourquoi ? Soleil, azur, rosées,
Aurore ! Nous tâchions d'aller, pleins de pensées,
Elle vers la campagne et moi vers la forêt...
-
-
Chênes mystérieux, forêt de la Grésigne,
Qui remplissez le gouffre et la crête des monts,
J'ai vu vos clairs rameaux sous la brise bénigne
Balancer doucement le ciel et ses rayons.
Ah ! Dans le sombre hiver, pendant les nuits d'orage,
Lorsqu'à votre unisson lamentent les corbeaux,
Lorsque passe l'éclair sur votre fier visage,
Chênes que vous devez être... -
C'est l'automne. Le vent balance
Les ramilles, et par moments
Interrompt le profond silence
Qui plane sur les bois dormants.
Des flaques de lumière douce,
Tombant des feuillages touffus,
Dorent les lichens et la mousse
Qui croissent au pied des grands fûts.
De temps en temps, sur le rivage,
Dans l'anse où va boire le daim,
... -
Chênes au front pensif, grands pins mystérieux,
Vieux troncs penchés au bord des torrents furieux,
Dans votre rêverie éternelle et hautaine,
Songez-vous quelquefois à l'époque lointaine
Où le sauvage écho des déserts canadiens
Ne connaissait encor que la voix des Indiens
Qui, groupés sous l'abri de vos branches compactes,
Mêlaient leurs chants de guerre au...
- « first
- ‹ previous
- 1
- 2
- 3