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    Un baiser sur mon front ! un baiser, même en rêve !
    Mais de mon front pensif le frais baiser s'enfuit ;
    Mais de mes jours taris l'été n'a plus de sève ;
    Mais l'Aurore jamais n'embrassera la Nuit.

    Elle rêvait sans doute aussi que son haleine
    Me rendait les climats de mes jeunes saisons,
    Que la neige fondait sur une tête humaine,...

  • Il avait dit un jour : « Que ne puis-je auprès d’elle,
    ( Elle, alors, c’était moi ! ) que ne puis-je chercher
    Ce bonheur entrevu qu’elle veut me cacher !
    Son cœur paraît si tendre ; oh ! s’il était fidèle ! »
    Puis, fixant ses regards sur mon front abattu,
    Du charme de ses yeux il m’accablait encore,
                Et ses yeux que j’adore
    Portaient jusqu’...

  • Elle avait emporté des brassées de lilas.
    Et, comme elle partait couverte de printemps,
    elle était comme un lys qu’un pollen ravissant
    aurait poudré. Son front est lisse, un peu trop grand.
    Les lilas qu’elle avait, elle les posa là.
    Je me suis approché de ces fleurs fatiguées
    d’avoir été tenues un moment dans ses bras.
    Courbé comme un enfant de chœur...

  • Elle passa, je crois qu’elle m’avait souri.
    C’était une grisette ou bien une houri.
    Je ne sais si l’effet fut moral ou physique,
    Mais son pas en marchant faisait une musique.
    Quoi ! Ton pavé bruyant et fangeux, ô Paris,
    A de ces visions ineffables ! Je pris
    Ses yeux fixés sur moi pour deux étoiles bleues.
    Fraîche et joyeuse enfant ! Moineaux et...

  •         Il y avait des carafes d’eau claire
    dans le petit jardin noir du ministre protestant,
            à sa maison qui a un air sévère ;
            et il y avait aussi de gros verres
    sur la nappe. Il y avait des feuilles aux contrevents.

            Le mois de Juin. Sur la petite allée,
    un morceau de canne à ligne, cassée et en roseau,
            avait été jeté...

  • S'il avait su quelle âme il a blessée,
    Larmes du coeur, s'il avait pu vous voir,
    Ah ! si ce coeur, trop plein de sa pensée,
    De l'exprimer eût gardé le pouvoir,
    Changer ainsi n'eût pas été possible ;
    Fier de nourrir l'espoir qu'il a déçu :
    A tant d'amour il eût été sensible,
    S'il avait su.

    S'il avait su tout ce qu'on peut attendre
    D'une âme...

  • À Léon Vanier.

    Mon jardin fut doux et léger,
    Tant qu'il fut mon humble richesse :
    Mi-potager et mi-verger,
    Avec quelque fleur qui se dresse
    Couleur d'amour et d'allégresse,
    Et des oiseaux sur des rameaux,
    Et du gazon pour la paresse.
    Mais rien ne valut mes ormeaux.

    Dans ma claire salle à manger
    Où du vin fit quelque prouesse,...

  • Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
    De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
    Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
    Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
    Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
    Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
    Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
    Alors, je reprenais, la...

  • Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
    Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
    Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
    Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
    Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
    Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
    Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
    Un enfant sans couleur, sans...