Avec tendre sourire en ton œil pétillant
Qui trahissait l’entrain joyeux de la jeunesse ;
Avec ce mouvement si vif, si sémillant
             De l’hirondelle en sa vitesse ;
Avec de gais accents, comme le mois de mai
En...

Poet: John Wilson

 
Seulement !...

Si mon cœur faisait ses mémoires
Je crois que j’y mettrais ceci :
« Elle avait des dentelles noires
« Avec un jupon cramoisi. »

C’était ravissant ! — Les donzelles
De ce soir et de ce salon,
Se...

 
I

Nous sommes dans l’amour comme sur un navire
Qui prend le large et va vers un port incertain ;
Le ciel est bleu, les flots ont des plis de satin
Sur le corps de la mer géante qui s’étire.

Les passagers d’amour penchés sur les haubans,
Tandis qu’un...

 
I

Viola, ton sourire et tes yeux caressants
Où le ciel curieux et ravi se reflète ;
Ton sourire et tes yeux, ma fraîche violette,
Chantent l’inaltérable amour que je pressens.

O toi que j’entrevis à peine, ton sourire
Me parle de tendresse et d’...

Vous m’avez demandé quelques vers sur « Amour ».
Ce mien livre, d’émoi cruel et de détresse,
Déjà loin dans mon Œuvre étrange qui se presse
Et dévale, flot plus amer de jour en jour.
 
Qu’en dire, sinon : « Poor Yorick ! » ou mieux « poor
Lelian ! » et pauvre...

Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n'y peut suffire.
Pourtant je ne vis que par eux,
Eux seuls me font pleurer et rire.
Le présent est sanglant et noir ;
Dans l'avenir qu'ai-je à poursuivre ?
Calme frais des tombeaux, le soir !...
Je me suis...

Poet: Charles Cros

Un de ses bras fléchit sous son cou qui le presse,
L'autre sur son beau front retombe avec mollesse,
Et le couvre à demi :
Telle, pour sommeiller, la blanche tourterelle
Courbe son cou d'albâtre et ramène son aile
Sur son oeil endormi !

Le doux gémissement de...

Naples, 1822.

Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement des ailes du zéphyre
À travers les rameaux,
Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
Ou le roucoulement des colombes plaintives,
Jouant aux bords des eaux ;

Si, comme...

Viens, cherchons cette ombre propice
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour.
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile,
Éclaire la nuit de ces lieux ;
Parle, chante, rêve,...

Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ?
Baisse, oh ! baisse tes yeux pleins d'une chaste flamme :
Baisse-les, ou je meurs.
Viens plutôt, lève-toi ! Mets ta main dans la mienne,
Que mon bras arrondi t'entoure et te soutienne
Sur ces tapis de fleurs.
...