• Si vous brillez à votre aurore,
    quand je m’éteins à mon couchant ;
    si dans votre fertile champ
    tant de fleurs s’empressent d’éclore,
    lorsque mon terrain languissant
    est dégarni des dons de Flore ;
    si votre voix jeune et sonore
    prélude d’un ton si touchant,
    quand je fredonne à peine encore
    les restes d’un lugubre chant ;
    si des graces...

  • Aimable amant de Polymnie,
    jouissez de cet âge heureux
    des voluptés et du génie ;
    abandonnez-vous à leurs feux :
    ceux de mon âme appesantie
    ne sont qu’une cendre amortie,
    et je renonce à tous vos jeux.
    La fleur de la saison passée
    par d’autres fleurs est remplacée.
    Une sultane avec dépit,
    dans le vieux sérail délaissée,
    voit la...

  •  
      Ô femmes, c’est pour vous que j’accorde ma lyre ;
    Ô femmes, c’est pour vous qu’en mon brûlant délire,
    D’un usage orgueilleux, bravant les vains efforts,
    Je laisse enfin ma voix exprimer mes transports.
    Assez et trop longtemps la honteuse ignorance
    A jusqu’en vos vieux jours prolongé votre enfance ;
    Assez et trop longtemps les hommes, égarés,
    ...