Pour qui tant de travaux ? pour vous? de qui l'aleine
Pantelle en la poictrine et traine sa langueur ?
Vos desseins sont bien loin du bout de leur vigueur
Et vous estes bien pres du bout de vostre peine.
Je vous accorde encore une emprise certaine,
Qui de soy court du Temps l'incertaine rigueur ;
Si perdrez-vous enfin ce fruit et ce labeur :
Le mont est...
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Misérables travaux, vagabonde pensée,
Soucis continuels, espoirs faux et soudains,
Feintes affections, véritables dédains,
Mémoire qu'une absence a bientôt effacée,
Vraie et parfaite amour d'oubli récompensée,
Aventureux désirs, mais follement hautains,
Et vous de ma douleur messagers trop certains,
Soupirs, qui donnez air à mon âme oppressée,
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