L’heureuse cendre aultresfois composee
En un corps chaste, ou Vertu reposa,
Est en ce lieu par les Graces posee
Parmy ses os, que Beaulté composa.
O Terre indigne : en toy son repos a
Le riche Estuy de celle Ame gentile,
En tout sçauoir sur tout aultre...
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Ià n’est besoing que plus ie me soucie,
Si le iour fault, ou que vienne la nuict,
Nuict hyuernale, & sans Lune obscurcie :
Car tout celà certes riens ne me nuit,
Puis que mon Iour par clarté adoulcie
M’esclaire toute, & tant, qu’a la mynuict
En mon...
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I’ay esté par vn long temps
Deceue de l’esperance :
Et si encor point n’attens
D’elle plus grand’asseurance,
Que celle là, que ma foy
Me peult promettre de soy.
Ie voy les vns fort contents,
Les autres pleins de souffrance :
De ceulx là les rys i...
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Ie puis avoir failly par ignorance,
Celà me fault, maulgré moy, confesser :
Mais que ie prenne en moy telle arrogance,
Que dessus vous ie m’osasse auancer :
Ie vous supply ne me vouloir penser
Si indiscrette a faire mon debuoir.
Bien est il vray, que ie...
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Ie suis tant bien, que ie ne le puis dire,
Ayant sondé son amytié profonde
Par sa vertu, qui a l’aymer m’attire
Plus que beaulté : car sa grace, & faconde
Me font cuyder la premiere du monde.
Je suis tant bien que je ne le puis dire,
Ayant sondé son...
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Ie t'ai promis au soir, que pour ce iour
Ie m’en irois a ton instance grande
Faire chez toy quelque peu de seiour :
Mais ie ne puis : parquoy me recommande,
Te promectant m’acquicter pour l’amande,
Non d’vn seul iour, mais de toute ma vie,
Ayant tousiours de...
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Mon Jour était assis tout auprès d’une,
L’entretenant à l’aise, et à repos,
D’affection non autre, que commune,
Mais comme on vient d’un à autre propos.
Voici Amour sur eux gai, et dispos,
Portant un arc, et traits à la Grégeoise,
Lequel lâcha deux mots à la...
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La nuict estoit pour moy si tresobscure,
Que Terre, & Ciel elle m’obscurissoit,
Tant, qu’à Midy de discerner figure
N’avois pouvoir, qui fort me marrissoit :
Mais quand je vis que l’aulbe apparoissoit
En couleurs mille & diuerse, & seraine,
Je me...
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Onc Perle nette en vif, & petit monde
Son per n’eut tant en sçavoir, & faconde,
Que ceste n’ayt amoindry, qui gist cy :
De qui l’esprit par Mort non obscurcy
Demonstra bien, durant sa maladie
Quelz sainctz propos, sçavoirs, & melodie
Elle avoit...
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Par ce dizain clerement ie m’accuse
De ne sçauoir tes vertus honnorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourroit par escript decorer
Ce, qui de soy se peult faire adorer ?
Ie ne dy pas, si i’auois ton pouuoir,
Qu’a m'acquicter ne feisse...
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