Ô Père dont jadis les mains industrieuses
Cette vigne ont planté, vois comme au lieu du fruit
Qu'elle dût rapporter, ingrate elle produit
Pour couronner ton fils des ronces épineuses.

Ces épines étaient les peines crimineuses
Des révoltes de l'homme au paradis...

... Quand mon esprit jadis sujet à ta colère
Aux Champ Élysiens achèvera mes pleurs,
Je verrai les amants qui de telle misère
Goûtèrent tels repos après de tels malheurs,
Tes semblables aussi que leur sentence même
Punit incessamment en Enfer creux et blême,

A...

Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée,
Osant souiller au lict la place maternelle
Scylle jadis tondant la teste paternelle,
Avoit bien l'amour vraye en trahison changée.

Arachne ayant des Arts la Deesse outragée,
Enfloit bien son gros fiel d'une fierté rebelle...

Niobé, tes enfants jadis furent heureux
D'avoir été changés en rochers et en pierre,
Avant que la beauté qui me livre la guerre
Eût fait voir en naissant des effets amoureux.

Car, depuis que ses yeux, ces astres rigoureux,
Eurent de feux, d'attraits, rempli l'...

La jeunesse, Du Val, jadis me fit écrire
De cet aveugle archer qui nous aveugle ainsi :
Puis, fâché de l'Amour, et de sa mère aussi,
Les louanges des rois j'accordai sur ma lyre.

Ores je ne veux plus tels arguments élire,
Ains je veux, comme toi, point d'un...

Comme jadis l'ame de l'univers
Enamourée en sa beaulté profonde,
Pour façonner cette grand' forme ronde,
Et l'enrichir de ses thesors divers,

Courbant sur nous son temple aux yeulx ouvers,
Separa l'air, le feu, la terre, et l'onde,
Et pour tirer les...

Tels que l'on vit jadis les enfants de la Terre
Plantés dessus les monts pour écheller les cieux,
Combattre main à main la puissance des dieux,
Et Jupiter contre eux, qui ses foudres desserre :

Puis tout soudainement renversés du tonnerre
Tomber deçà delà ces...

Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide,
L'air, la terre, et le feu, et l'élément liquide,
Et tout cela qu'Atlas soutient dessus son dos,

Les semences du Tout étaient encore en gros,
Le chaud avec le sec, le froid...

Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme,
Pasquin fable du peuple, et qui fais toutefois
Le même office encor que j'ai fait autrefois,
Vu qu'ores par mes vers tant de monstres j'assomme.

Aussi mon vrai métier, c'est de n'épargner homme,
Mais les vices...