L’Orne comme autrefois nous reverrait encore
Ravis de ces pensers que le vulgaire ignore,
Égarer à l’écart nos pas et nos discours ;
Et couchés sur les fleurs, comme étoiles semées,
Rendre en si doux ébat les heures consumées,
      Que les soleils nous seraient...

Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure,
Superbes de matière, et d’ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l’univers
Aux miracles de l’art fait céder la nature :

Beau parc et beaux jardins qui, dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs et des...

Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle ?
      Et les tristes discours
Que te met en l’esprit l’amitié paternelle
      L’augmenteront toujours ?

Le malheur de ta fille au tombeau descendue
      Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale où ta raison...

Nymphe qui jamais ne sommeilles
Et dont les messages divers
En un moment sont aux oreilles
Des peuples de tout l’univers,
Vole vite ; et de la contrée
Par où le jour fait son entrée,
Jusqu’au rivage de Calis,
Conte sur la terre et sur l’onde
Que l...

Enfin, après les tempêtes,
Nous voici rendus au port ;
Enfin nous voyons nos têtes
Hors de l’injure du sort :
Nous n’avons rien qui menace
De troubler notre bonace ;
Et ces matières de pleurs,
Massacres, feux et rapines,
De leurs funestes épines...

Jeanne, tandis que tu fus belle,
Tu le fus sans comparaison ;
Anne à cette heure est de saison,
Et ne vois rien si beau comme elle.
Je sais que les ans lui mettront
Comme à toi les rides au front,
Et feront à sa tresse blonde
Même outrage qu’à tes...


...

      Louez Dieu par toute la terre,
      Non pour la crainte du tonnerre
      Dont il menace les humains,
Mais pource que sa gloire en merveilles abonde,
Et que tant de beautés qui reluisent au monde
      Sont les ouvrages de ses mains.

      Sa...

Objet divin des âmes et des yeux,
    Reine, le chef-d’œuvre des cieux,
Quels doctes vers me feront avouer
        Digne de te louer ?

Les monts fameux des vierges que je sers
    Ont-ils des fleurs en leurs déserts,
Qui, s’efforçant d’embellir ta couleur,...

N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre :
        C'est Dieu qui nous fait vivre,
        C'est Dieu qu'il faut...