• Oranger, dont la voûte épaisse
    Servit à cacher nos amours,
    Reçois et conserve toujours
    Ces vers, enfants de ma tendresse ;
    Et dis à ceux qu'un doux loisir
    Amènera dans ce bocage,
    Que si l'on mourait de plaisir,
    Je serais mort sous ton ombrage.

  • Sommes-nous, dit-il, en Provence ?
    Quel amas d'arbres toujours verts
    Triomphe ici de l'inclémence
    Des aquilons et des hivers ?

    Jasmins dont un air doux s'exhale,
    Fleurs que les vents n'ont pu ternir,
    Aminte en blancheur vous égale,
    Et vous m'en faites souvenir.

    Orangers, arbres que j'adore,
    Que vos parfums me semblent doux !...