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Quand Guntz Tête-de-Fer revint de Palestine,
Une nuit qu’il veillait, couché sous la courtine,
Près de sa femme Hilda, fille de Suénon,
Il l’entendit, tout bas, en rêve, dire un nom,
Un nom d’homme, celui d’un voisin de sa terre.
Guntz est jaloux : il croit son épouse adultère,
Va prendre son épée et la tire à demi.
Mais, devant la candeur de... -
J’ai feuilleté l’histoire et j’en suis à la fin.
Qu’est-ce l’histoire humaine ? un long fleuve de sang
Descendu des rochers ténébreux du passé
Et, coulant tout d’un trait, sans arrêt, jusqu’à nous.
Vous le croyez fini ? — Son flot qui roule encore
Ne va se reposer qu’au fin fond de la mer...
Dans une mer de sang se perd le fleuve rouge.
— Je... -
Quand je pense, Seigneur, à cette fin du monde,
A ces astres tombant du haut du firmament,
À ces flambeaux du ciel éclipsés promptement
Et à ce feu brûlant l'air, et la terre et l'onde.
Quand j'oy des quatre vents de la machine ronde
Ce grand son de clairons, ce grand ajournement,
Criant : " Levez-vous, morts, venez au jugement ",
Ô que je suis... -
La lune sous la nue errait en mornes flammes,
Et la tour de Komor, du Jarle de Kemper,
Droite et ferme, montait dans l'écume des lames.
Sous le fouet redoublé des rafales d'hiver
La tour du vieux Komor dressait sa masse haute,
Telle qu'un cormoran qui regarde la mer.
Un grondement immense enveloppait la côte.
Sur les flots palpitaient, blêmes... -
Enfants de vanité, qui voulez tout poli,
qui le style saint ne semble assez joli,
Qui voulez tout coulant, et coulez périssables
Dans l'éternel oubli, endurez mes vocables
Longs et rudes ; et, puisque les oracles saints
Ne vous émeuvent pas, aux philosophes vains
Vous trouverez encore, en doctrine cachée,
La résurrection par leurs écrits prêchée.
... -
... Voici la mort du ciel en l'effort douloureux
Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.
Le Ciel gémit d'ahan ; tous ses nerfs se retirent ;
Ses poumons près à près sans relâche respirent.
Le Soleil vêt de noir le bel or de ses feux ;
Le bel oeil de ce monde est privé de ses yeux.
L'âme de tant de fleurs n'est plus épanouie ;
Il n'y a plus...