Quand on perd, par triste occurrence,
Son espérance
Et sa gaieté,
Le remède au mélancolique,
C’est la musique
Et la beauté !
Plus oblige et peut davantage
Un beau visage
Qu’un homme armé,
Et rien n’est meilleur que d’entendre
Air doux et tendre
Jadis aimé !
A Saint-Blaise, à la Zuecca,
Vous étiez, vous étiez bien aise
A Saint-Blaise.
A Saint-Blaise, à la Zuecca,
Nous étions bien là.
Mais de vous en souvenir
Prendrez-vous la peine ?
Mais de vous en souvenir
Et d'y revenir,
A Saint-Blaise, à la Zuecca,
Dans les prés fleuris cueillir la verveine,
A Saint-Blaise, à la Zuecca,
...
Si vous croyez que je vais dire
Qui j'ose aimer,
Je ne saurais, pour un empire,
Vous la nommer.
Nous allons chanter à la ronde,
Si vous voulez,
Que je l'adore et qu'elle est blonde
Comme les blés.
Je fais ce que sa fantaisie
Veut m'ordonner,
Et je puis, s'il lui faut ma vie,
La lui donner.
Du mal qu'une amour ignorée...
Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu'allez-vous faire
Si loin d'ici ?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde,
Et que le monde
N'est que souci ?
Vous qui croyez qu'une amour délaissée
De la pensée
S'enfuit ainsi,
Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée,
Votre fumée
S'envole aussi.
Beau chevalier qui partez pour la...
Bonjour, Suzon, ma fleur des bois !
Es-tu toujours la plus jolie ?
Je reviens, tel que tu me vois,
D'un grand voyage en Italie.
Du paradis j'ai fait le tour ;
J'ai fait des vers, j'ai fait l'amour.
Mais que t'importe ? (Bis.)
Je passe devant ta maison ;
Ouvre ta porte.
Bonjour, Suzon !
Je t'ai vue au temps des lilas.
Ton coeur...
Lorsque la coquette Espérance
Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d'aile s'élance,
Et se retourne en souriant ;
Où va l'homme ? Où son coeur l'appelle.
L'hirondelle suit le zéphyr,
Et moins légère est l'hirondelle
Que l'homme qui suit son désir.
Ah ! fugitive enchanteresse,
Sais-tu seulement ton chemin ?
Faut-il donc que le...
J'ai dit à mon coeur, à mon faible coeur :
N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ?
Et ne vois-tu pas que changer sans cesse,
C'est perdre en désirs le temps du bonheur ?
Il m'a répondu : Ce n'est point assez,
Ce n'est point assez d'aimer sa maîtresse ;
Et ne vois-tu pas que changer sans cesse
Nous rend doux et chers les plaisirs passés ?
...