1. un
Le Grand serment

 

Saint Georges,

Le président de ton serment
Se carre et se rengorge
Superbement
Quand, au sortir de la grand’messe,
Il défile d’un pas altier,
Tel dimanche de la kermesse,

Sous l’or bougeant de son collier....

Poet: Émile Verhaeren
Les Grands mangeurs
À l’auberge des « Cent Frelons »,

Dont l’ample hôtesse, à la prime aube, entasse
En son corset trop dur, sa poitrine trop grasse,
Une vessie ample et falote,
Au bout d’un bâton long

Ballotte.

...
Poet: Émile Verhaeren
Les Héros/Guillaume de Juliers

Guillaume de Juliers

I...

Poet: Émile Verhaeren
Guillaume II

Les soirs de fête, en des banquets,
Il s’évoquait
...

Poet: Émile Verhaeren
Hambourg

Qu’elle était large et belle, assise au bord des mers,
La grand’ville levant cent tours sur ses épaules,
Où les hommes de l’équateur et des deux pôles
Se rassemblaient et trafiquaient de l’univers.

Un maître sombre et fort ...

Poet: Émile Verhaeren
Hercule

Que faire désormais pour se grandir encore ?

               Hélas ! depuis quels temps
        Avait-il fatigué les soirs et les aurores.
               Hélas ! depuis quels temps,
        Depuis quels temps de tumulte et d’effroi
        Avait-il fatigué les...

Poet: Émile Verhaeren
L’Heure nocturne

 
Près d’une porte où luit du sang, sur les battants,
Mon cœur, là-bas, est haletant ;
Près d’une porte, en des sous-sols, voisins de havres,
Mon cœur surveille au loin de terribles cadavres.

Ce sont des morts qu’on y apporte,
À bras d’...

Poet: Émile Verhaeren
L’Heure triste
Partout, de loin en loin, de proche en proche,

Et pour les morts et les saints,
Et pour les hiers et les demains,
Partout sonnent, sur les chemins,
Et dans l’écho ricochent,
Les cloches.

L’heure est triste : les champs,...

Poet: Émile Verhaeren
Les Heures claires
Ô la splendeur de notre joie,

Tissée en or dans l’air de soie !

Voici la maison douce et son pignon léger,
Et le jardin et le verger.

Voici le banc, sous les pommiers
D’où s’effeuille le...

Poet: Émile Verhaeren
Heures d’hiver

Les molosses d’hiver, le gel, le vent, la neige,
Ô mon vieux cœur de lassitude et de souci,
Ils hurlent à la mort, écoute ! et leur cortège
S’enfuit, avec des pleurs, vers le néant. Voici,
Qu’ils ululent sinistrement et qu’on ulule
Vers eux, parmi les lourds échos...

Poet: Émile Verhaeren