Vierge au visage blanc, la jeune Poésie
En silence attendue au banquet d'ambroisie
Vint sur un siège d'or s'asseoir avec les Dieux,
Des fureurs des Titans enfin victorieux.
La bandelette auguste, au front de cette reine,
Pressait les flots errants de ses...

 
LE CHEVRIER.
Berger, quel es-tu donc ? qui t'agite ? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux ?

LE BERGER.
Blond pasteur de chevreaux, oui tu veux me l'apprendre :
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

LE...

 
C’était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,
. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
Errait à l’ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du...

 
Mes chants savent tout peindre ; accours, viens les entendre.
Ma voix plaît, Astérie, elle est flexible et tendre.
Philomèle, les bois, les eaux, les pampres verts,
Les muses, le printemps, habitent dans mes vers.
Le baiser dans mes vers étincelle et respire....

 
CHLOÉ.

Fleurs, bocage sonore, et mobiles roseaux
Où murmure zéphyr au murmure des eaux,
Parlez ; le beau Mnazile est-il sous vos ombrages ?
Il visite souvent vos paisibles rivages.
Souvent j'écoute, et l'air qui gémit dans vos bois
A mon oreille au...

 
I

Ô jeune adolescent, tu rougis devant moi.
Vois mes traits sans couleur ; ils pâlissent pour toi :
C'est ton front virginal, ta grâce, ta décence.
Viens ; il est d'autres jeux que les jeux de l'enfance.
Ô jeune adolescent, viens savoir que mon cœur
N...

 
Ô nécessité dure ! ô pesant esclavage !
Ô sort ! je dois donc voir, et dans mon plus bel âge,
Flotter mes jours, tissus de désirs et de pleurs,
Dans ce flux et reflux d’espoir et de douleurs !
Souvent, las d’être esclave et de boire la lie
De ce calice amer...

 
DAPHNIS.
Hélène daigna suivre un berger ravisseur
Berger comme Pâris, j'embrasse mon Hélène.

NAÏS.
C'est trop t'enorgueillir d'une faveur si vaine.

DAPHNIS.
Ah ! ces baisers si vains ne sont pas sans douceur.

NAÏS.
Tiens ; ma bouche...

 
On dit que le dédain froid et silencieux
       Devint une ardente colère,
Lorsque le Moniteur vous eut mis sous les yeux
       Le sot fatras du sot Barère ;
Qu'au phœbus convulsif de l'ignare pédant,
       De honte et de terreur troublées,
...

 
......................................................
On vit; on vit infâme. Eh bien ? il fallut l'être ;
     L'infame, après tout, mange et dort.
Ici, même, en ces parcs où la mort nous fait paître,
     Où la hache nous tire au sort
Beaux poulets sont...