XI

Puisqu’ici-bas toute âme
Donne à quelqu’un
Sa musique, sa flamme,
Ou son parfum ;

Puisqu’ici tout chose
Donne toujours
...

Poet: Victor Hugo

Certe, ô solitude,
Je suis l'homme rude,
Le songeur viril;
Mais puis-je répondre
De ce que fait fondre
Un rayon d'avril?

L'âme, ô lois obscures,
A des aventures.
Je vis absorbé,
Pensée irritée,
Comme Prométhée,
Comme Niobé;...

Poet: Victor Hugo

Ce ne sont qu'horizons calmes et pacifiques;
On voit sur les coteaux des chasses magnifiques;
Le reste du pays, sous le ciel gris ou bleu,
Est une plaine avec une église au milieu.
Un lierre monstrueux à tige arborescente
Qui sort de l'herbe, ainsi qu'une griffe...

Poet: Victor Hugo

Ce que vous appelez dans votre obscur jargon :
Civilisation du Gange à l’Orégon,
Des Andes au Thibet, du Nil aux Cordillères,
Comment l’entendez-vous, ô noires fourmilières ?
De toute votre terre interrogez l’écho.
Voyez Lima, Cuba, Sydney, San-Francisco,
...

Poet: Victor Hugo

Aie une muse belluaire,
Sinon tu seras dévoré.
Le ciel t'offre un double suaire,
L'un étoilé, l'autre azuré.
Va, revêts-les l'un après l'autre;
Et verse aux hommes, tour à tour,
Justicier sombre ou tendre apôtre,
Tantôt l'ombre et tantôt le jour.
...

Poet: Victor Hugo

Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain.
Les Feuilles d'Automne.

Poet: Victor Hugo

Puisque le gai printemps revient danser et rire,
Puisque le doux Horace et que le doux Zéphyre
M'attendent au milieu des prés et des buissons,
L'un avec des parfums, l'autre avec des chansons,
Puisque la terre en fleurs semble un tapis de Perse,
Puisque le vent...

Poet: Victor Hugo

Je t'adore. Soyons deux heureux. Viens t'asseoir
Dans une ombre qui soit un peu semblable au soir.
Marchons bien doucement. Sois pensive. Sois lasse.
Profitons du moment où personne ne passe ;
Entrons dans le hallier, cachés par les blés mûrs.

Que ne puis-je...

Poet: Victor Hugo

Or, nous cueillions ensemble la pervenche.

Je soupirais, je crois qu'elle rêvait.
Ma joue à peine avait un blond duvet.
Elle avait mis son jupon du dimanche ;
Je le baissais chaque fois qu'une branche
Le relevait.

Et nous cueillions ensemble la...

Poet: Victor Hugo

J'allais au Luxembourg rêver, ô temps lointain,
Dès l'aurore, et j'étais moi-même le matin.
Les nids dialoguaient tout bas, et les allées
Désertes étaient d'ombre et de soleil mêlées ;
J'étais pensif, j'étais profond, j'étais niais.
Comme je regardais et comme j'...

Poet: Victor Hugo