Un astre luit au ciel et dans l’eau se reflète.

Un homme qui passait dit à l’enfant-poète :
« Toi qui rêves avec des roses dans les mains
Et qui chantes, docile au hasard des chemins,
Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
Dis, entre nous et toi...

À mon jeune ami Paul B***

Autrefois dans Bagdad, la ville des merveilles,
Grandissait Abdallah, fils du cheik El-Modi,
Que les derviches et les vieilles,
...

 
Ma mère, je suis las, et le jour va finir :
Sur ton sein bien-aimé laisse-moi m’endormir.
Mais cache-moi tes pleurs, cache-moi tes alarmes :
Tristes sont tes soupirs, brûlantes sont tes larmes.
J’ai froid. Autour de nous regarde : tout est noir ;
Mais...

Chez celles dont l’amour est une orange sèche
Qui garde un vieux parfum sans le nectar vermeil,
J’ai cherché l’Infini qui fait que l’homme pèche,
Et n’ai trouvé qu’un Gouffre ennemi du sommeil.

— L’Infini, rêve fier qui berce dans sa houle
Les astres et les cœurs...

 
Les hommes ont la force, et tout devant eux croule ;
Ils sont le peuple, ils sont l'armée, ils sont la foule ;
Ils ont aux yeux la flamme, ils ont au poing le fer ;
Ils font les dieux ; ils sont les dieux ; ils sont l'enfer ;
Ils sont l'ombre et la guerre ; on les...

Poet: Victor Hugo

 
Comme elle avait la résille,
D'abord la rime hésita.
Ce devait être Inésille... —
Mais non, c'était Pepita.

Seize ans. Belle et grande fille... —
(Ici la rime insista :
Rimeur, c'était Inésille.
Rime, c'était Pepita.)

Pepita... — Je me...

Poet: Victor Hugo

Çûrya fait resplendir et fumer les rivages.
Avec les jeunes paons et les chèvres sauvages,
Se joue au bord de l’eau Kriçhna, l’enfant divin.

Là-bas, roulant son ombre aux pentes du ravin,
Dans une brume vague où l’aspect se déforme,
L’escarpement confus d’une...

Oh ! si tu pouvais, comme la sirène,
Emporter mon cœur dans le fond des eaux,
Dans un clair palais, où tu serais reine,
Dans un palais clair tout rempli d’oiseaux,

Où près des bassins faits de porcelaine,
Pleins de nénuphars et de longs roseaux,
Je m’...

Poet: Jean Lahor

Tu vivais tant ! Toujours dans le bois qui t’invite,
Et jamais fatigué, haïssant de t’asseoir,
On avait tant de peine à t’endormir le soir,
Et ton sommeil d’oiseau se réveillait si vite !

Tes nuits s’inquiétaient d’une haleine de l’air,
Comme un canot tressaille...

J’ai perdu la forêt, la plaine
Et les frais avrils d’autrefois.
— Donne tes lèvres ! leur haleine,
Ce sera le souffle des bois !

J’ai perdu l’Océan morose,
Son deuil, ses vagues, ses échos.
— Dis-moi n’importe quelle chose,
Ce sera la rumeur des flots...