J’ai vu Coigny, Bellone, et la victoire ;
Ma foible voix n’a pu chanter la gloire :
J’ai vu la cour ; j’ai passé mon printemps
Muet aux pieds des idoles du temps :
J’ai vu Bacchus, sans chanter son délire :
Du dieu d’Issé j’ai dédaigné l’empire :
J’ai...

 
Des dons du ciel le plus cher à nos yeux
Est ce rayon de l’essence des dieux,
Cet ascendant, ce charme inexprimable,
Ce trait divin par qui l’homme est aimable,
Ce don de plaire enfin plus souhaité
Que n’est l’esprit, plus sûr que la beauté.
Sur tous...

 
Vénus, ô toi, déesse d’Epicure,
Ame de tout, qui remplis la nature,
Qui, mariant tant d’atomes divers,
D’un nœud durable enchaînes l’univers ;
C’est toi qui vis dans tout ce qui respire :
Mais c’est dans l’homme où siège ton empire.
Tu descendis au...

 
Oui, les riches aspects et des champs et de l’onde
D’intéressans tableaux sont la source féconde :
Oui, toujours je revois avec un plaisir pur
Dans l’azur de ces lacs briller ce ciel d’azur,
Ces fleuves s’épancher en nappes transparentes,
Ces gazons...

Comme un fils qui n’a vu s’écouler qu’un petit nombre de
printemps, s’il veut fêter son père, vieillard à la chevelure argentée,
et tout entouré des bonnes actions de sa vie, s’apprête à lui
exprimer combien il l’aime avec un langage de feu ;

Il se lève...

Pour jamais l'an vient de s'écouler,
Amis, c'est un mal sans remède,
Et bien loin de nous en désoler,
Ne songeons qu'à l'an qui succède ;
Oui, livrons-nous, pour rajeunir.
Aux transports d'une gaîté folle ;
Et ne pouvant fixer le temps qui vole,
Tâchons...

Refrain :

À table, citoyens,
Videz tous les flacons,
Buvez, mangez, qu'un vin bien pur
Humecte vos poumons !

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Allons enfants de la Courtille,
Le jour de boire est arrivé,
C'est pour nous que le boudin grille,
C'est pour nous qu'on l'a...

 
La joie a ses plaisirs ; mais la mélancolie,
Amante du silence et dans soi recueillie,
Dédaigne tous ces jeux, tout ce bruyant bonheur
Ou s’étourdit l’esprit, où se glace le cœur.
L’homme sensible et tendre à la vive allégresse
Préfère la langueur d’une...

 
C’était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,
. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
Errait à l’ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du...

Allons, Suzon, j' tenons dimanche,
Ouvre tes yeux et tes rideaux ;
Quand j' ons six grands jours scié la planche
Tu sais qu' j'ai d' la maison plein l' dos.
Il faut que j' sortions d'un' berrière…
Débarbouill' vite ton garçon…
Passe l' jupon
Moi l'...