O sereine beauté des cimes couronnées
Par l’azur qui baignait le front des Pyréncés…
Depuis que j’erre ainsi, plante déracinée,
Au gré du vent, du flot, de l’heure ou de l’année,
Sans jamais espérer de revenir...
O sereine beauté des cimes couronnées Depuis que j’erre ainsi, plante déracinée, |
O la rafraîchissante et consolante idée, Dormir, oublier ! puis, toute l’éternité, |
N’avoir qu’une pensée et ne pouvoir la dire, — Chaque jour vient plus lourd et plus vide s’en va ; |
Oh ! refaire des vers, laisser le rire éclore, Puis, lorsque sur muon front redressé la ramure |
Quand je pense à ma vie un grand ennui me prend,
Je ne m’en émeus plus ni trop ne m’en étonne, |
Si je voulais chanter ma voix se briserait Je sens encor le froid du fer dans... |