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    I

    De Pange, le mortel dont l'âme est innocente,
    Dont la vie est paisible et de crimes exempte,
    N'a pas besoin du fer qui veille autour des rois ;
    Des flèches dont le Scythe a rempli son carquois ;
    Ni du plomb que l'airain vomit avec la flamme.
    Incapable de nuire, il ne voit dans son âme
    Nulle raison de crainte, et loin de s'alarmer,
    ...

  • Quand la feuille en festons a couronné les bois,
    L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix.
    Il serait criminel aux yeux de la nature,
    Si, de ses dons heureux négligeant la culture,
    Sur son triste rameau, muet dans ses amours,
    Il laissait sans chanter expirer les beaux jours.
    Et toi, rebelle aux dons d'une si tendre mère,
    Dégoûté de poursuivre une...

  • De Pange, ami chéri, jeune homme heureux et sage,
    Parle, de ce matin dis-moi quel est l'ouvrage ?
    Du vertueux bonheur montres-tu les chemins
    A ce frère naissant dont j'ai vu que tes mains
    Aiment à cultiver la charmante espérance ?
    Ou bien vas-tu cherchant dans l'ombre et le silence,
    Seul, quel encens le Gange aux flots religieux
    Vit les premiers humains...

  • Aujourd'hui qu'au tombeau je suis prêt à descendre,
    Mes amis, dans vos mains je dépose ma cendre.
    Je ne veux point, couvert d'un funèbre linceul,
    Que les pontifes saints autour de mon cercueil,
    Appelés aux accents de l'airain lent et sombre,
    De leur chant lamentable accompagnent mon ombre,
    Et sous des murs sacrés aillent ensevelir
    Ma vie, et ma dépouille, et...

  • De Pange, le mortel dont l'âme est innocente,
    Dont la vie est paisible et de crimes exempte,
    N'a pas besoin du fer qui veille autour des rois,
    Des flèches dont le Scythe a rempli son carquois,
    Ni du plomb que l'airain vomit avec la flamme.
    Incapable de nuire, il ne voit dans son âme
    Nulle raison de crainte, et, loin de s'alarmer,
    Confiant, il se livre...