Poème couronné par l’Académie des Jeux floraux du Languedoc.
À M l’abbé J.―Eugène Martin.
Nous sommes sur le fier plateau du mont Sainte-Anne.
Devant nous, vers le sud, dans la mer calme et plane
― D’où semble s’élever un suave sanglot ―
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À M l’abbé J.―Eugène Martin. Nous sommes sur le fier plateau du mont Sainte-Anne. |
De rêves, comme lui, vous êtes enivré. |
Vous l’avez accepté pour votre jeune enfant. |
Quand le drapeau français, que la gloire illumine, |
Tu voulais recueillir, comme en un reliquaire, Tu fis un livre aussi viril que gracieux, |
Ô merveille ! bientôt la limpide avalanche, |
Avec les blés les fruits, déjà mûrs, charment l’œil. |
Le soleil est tombé derrière la colline Des flots vers l’éther monte une brume opaline, |
Germinal a fondu la neige, les glaçons, Les grands bœufs amaigris ont déserté leurs crèches |
À Percé. ― Le soleil est couché. Tout s’endort Déjà les goélands ont ployé leur essor, |