Soyez béni, Seigneur, qui m’avez fait chrétien
Dans ces temps de féroce ignorance et de haine ;
Mais donnez-moi la force et l’audace sereine
De vous être à toujours fidèle comme un chien,
De vous être l’agneau destiné qui suit bien
Sa mère et ne sait faire au pâtre aucune peine,
Sentant qu’il doit sa vie encore, après sa laine,
Au maître, quand il veut utiliser ce bien,
Le poisson, pour servir au Fils de monogramme,
L’ânon obscur qu’un jour en triomphe il monta,
Et, dans ma chair, les porcs qu’à l’abîme il jeta.
Car l’animal, meilleur que l’homme et que la femme,
En ces temps de révolte et de duplicité
Fait son humble devoir avec simplicité.