Où sont ces grands tombeaux qui devaient à jamais
D’une épouse fidèle attester les regrets ?
L’herbe couvre Corinthe, Argos, Sparte, Mycènes ;
La faux coupe le chaume aux champs où fut Athène.
Ilion, de ces Dieux qui bâtirent tes tours
Contre le fils d’Achille implore le secours.
Et toi qui, subjuguant l’un et l’autre Neptune,
De Rome si longtemps balança la fortune,
De tes murs aujourd’hui, de tes fameux remparts
On cherche vainement les cadavres épars.
Et vous, fiers monuments des arts et du génie,
Que la main d’une femme éleva sur l’Asie,
Prodigieuse enceinte où l’Euphrate étonné
Vit de ses flots vaincus le cours emprisonné,
Murs de bitume enduits, dont les vastes racines
Semblaient de l’univers attendre les ruines,
Temples, marbres, métaux, qu’êtes-vous devenus ?
Votre nom plus heureux, grâce aux chantres célèbres,
De la nuit envieuse a percé les ténèbres.
Où sont ces grands tombeaux
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A compter nos brebis je remplace ma mère ;
Dans nos riches enclos j'accompagne mon père ;
J'y travaille avec lui. C'est moi de qui la main,
Au retour de l'été, fait résonner l'airain
Pour arrêter bientôt d'une ruche troublée
Avec ses jeunes rois la jeunesse envolée... -
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Ni des poisons... -
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.................... Terre, terre chérie
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