Odelette

 
Oh ! que n’ai-je vécu dans le beau moyen âge,
Age heureux du poète, âge du troubadour !
Quand tout ployait sous l’esclavage,
Lui seul n’avait que le servage
De sa lyre et de son amour.

Donc, sous son mantelet emportait sa richesse,
Sa lyre qui vibrait pour l’hospitalité ;
Et son estramaçon sans cesse
Demi-tiré pour sa maîtresse,
Brandissant pour sa liberté !

Collection: 
1829

More from Poet

À LÉON CLOPET, architecte.

"Voici, je m'en vais faire une chose nouvelle
qui viendra en avant ; et les bêtes des champs,
les dragons et les chats-huants me glorifieront."
La Bible.

Quand ton Petrus ou ton Pierre
N'avait pas même une pierre
Pour se...

J'habite la montagne et j'aime à la vallée.
LE VICOMTE D'ARLINCOURT.

Ô toi, dont j'avais fait l'emplette
Pour danse au bois neige-noisette !
L'as-tu toujours, ma Jeanneton,
Ton jupon blanc, ton blanc jupon ?

Pour quelque muscadin, matière à comédie,
Ne...

La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré.
GILBERT.

À mon air enjoué, mon rire sur la lèvre,
Vous me croyez heureux, doux, azyme et sans fièvre,
Vivant, au jour le jour, sans nulle ambition,
Ignorant le remords, vierge d'affliction ;
À travers les parois d'une...

(à Gérard, poète)

Sous le soleil torride au beau pays créole,
Où l'Africain se courbe au bambou de l'Anglais,
Encontre l'ouragan, le palmier qui s'étiole
Aux bras d'une liane unit son bois épais.

En nos antiques bois, le gui, saint parasite,
Au giron d'une...

À André Borel.

Pauvre bougre !
JULES JANIN.

Là dans ce sentier creux, promenoir solitaire
De mon clandestin mal,
Je viens tout souffreteux, et je me couche à terre
Comme un brute animal.
Je viens couver ma faim, la tête sur la pierre,
Appeler le...