Ou vous sçavez tromper bien finemen

Ou vous sçavez tromper bien finement,
Ou vous m'aimez assez fidelement,
Lequel des deux, je ne le sçaurois dire,
Mais cependant je pleure et je soupire,
Et ne reçois aucun soulagement.

Pour vostre amour j'ay quitté franchement
Ce que j'avois acquis bien seurement ;
Car on m'aimoit, et j'avois quelque empire
Où vous sçavez.

Je n'attens pas tout le contentement
Qu'on peut donner aux peines d'un Amant,
Et qui pourroit me tirer de martyre,
A si grand bien mon courage n'aspire ;
Mais laissez-moy vous toucher seulement
Où vous sçavez.

Collection: 
1623

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Des portes du matin l'Amante de Céphale,
Ses roses épandait dans le milieu des airs,
Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
Ces traits d'or et d'azur qu'en naissant elle étale,

Quand la Nymphe divine, à mon repos fatale,
Apparut, et brilla de tant d'attraits...

A une Demoiselle qui avoit
les manches de sa chemise retroussées
et sales.

Vous qui tenez incessamment,
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Tenez-les au moins proprement,
Et faittes qu'elle soit plus blanche.

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Usant des...

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Vient d'être mis dans cette sépulture.
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Que de traits, que de feux...

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