Ou vous sçavez tromper bien finement,
Ou vous m'aimez assez fidelement,
Lequel des deux, je ne le sçaurois dire,
Mais cependant je pleure et je soupire,
Et ne reçois aucun soulagement.
Pour vostre amour j'ay quitté franchement
Ce que j'avois acquis bien seurement ;
Car on m'aimoit, et j'avois quelque empire
Où vous sçavez.
Je n'attens pas tout le contentement
Qu'on peut donner aux peines d'un Amant,
Et qui pourroit me tirer de martyre,
A si grand bien mon courage n'aspire ;
Mais laissez-moy vous toucher seulement
Où vous sçavez.