Celui qui va disant que la mort inhumaine
Délivre un amoureux des liens de l'amour
Est privé de raison comme les nuits du jour,
Il ne sentit jamais le mal qui me pourmène,
Car la mort ne saurait pour arroser la plaine
Du sang d'un pauvre coeur où ce dieu fait séjour,
Faire que ce tyran, ce rigoureux vautour,
Ne lui fasse sentir des feux et de la peine.
Las ! Je mourus un jour entamé de ses traits,
Mais je revins en vie incontinent après,
Merveille qu'un mortel ne put jamais comprendre.
Bref tout mort et transi je souffris du tourment,
Et donc il est certain que la mort d'un amant
Est la mort du Phénix qui renaît de ses cendres.