Fille du vieux pasteur, qui d'une main agile

Fille du vieux pasteur, qui d'une main agile
Le soir emplis de lait trente vases d'argile,
Crains la génisse pourpre, au farouche regard,
Qui marche toujours seule, et qui paît à l'écart.
Libre, elle lutte et fuit intraitable et rebelle.
Tu ne presseras point sa féconde mamelle,
A moins qu'avec adresse un de ses pieds lié
Sous un cuir souple et lent ne demeure plié.

Collection: 
1778

More from Poet

  • A compter nos brebis je remplace ma mère ;
    Dans nos riches enclos j'accompagne mon père ;
    J'y travaille avec lui. C'est moi de qui la main,
    Au retour de l'été, fait résonner l'airain
    Pour arrêter bientôt d'une ruche troublée
    Avec ses jeunes rois la jeunesse envolée...

  • France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
    Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
    Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
    Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;
    Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;
    Ni des poisons...

  • Abel, doux confident de mes jeunes mystères,
    Vois, mai nous a rendu nos courses solitaires.
    Viens à l'ombre écouter mes nouvelles amours ;
    Viens. Tout aime au printemps, et moi j'aime toujours.
    Tant que du sombre hiver dura le froid empire,
    Tu sais si l'aquilon s'...

  • .................... Terre, terre chérie
    Que la liberté sainte appelle sa patrie ;
    Père du grand sénat, ô sénat de Romans,
    Qui de la liberté jetas les fondements ;
    Romans, berceau des lois, vous, Grenoble et Valence,
    Vienne, toutes enfin, monts sacrés d'où la France...

  • Tu gémis sur l'Ida, mourante, échevelée,
    Ô reine ! ô de Minos épouse désolée !
    Heureuse si jamais, dans ses riches travaux,
    Cérès n'eût pour le joug élevé des troupeaux !
    Tu voles épier sous quelle yeuse obscure,
    Tranquille, il ruminait son antique pâture ;
    ...