Verger (III)

Jamais la terre n'est plus réelle
que dans tes branches, ô verger blond,
ni plus flottante que dans la dentelle
que font tes ombres sur le gazon.

Là se rencontre ce qui nous reste,
ce qui pèse et ce qui nourrit
avec le passage manifeste
de la tendresse infinie.

Mais à ton centre, la calme fontaine,
presque dormant en son ancien rond,
de ce contraste parle à peine,
tant en elle il se confond.

Collection: 
1901

More from Poet

  • Ez ablakom itt. Lágyan ébredtem és kevély lengésbe vitt a vágyam. Hol életem s az ágyam s hol kezdődik az éj? Úgy rémlik, ez a friss táj én volnék, szerteszét; áttetsző, mint a kristály, mély, néma és setét. A csillag millióit fognám magamba én; oly nagy szivem s vivódik; el is ereszteném Azt,...

  • Mint tartsam az én lelkem, hogy ne érjen a te lelkedhez? Mint emeljem innen más dolgokhoz fölötted, észrevétlen? Jaj, csak lehetne a homályba vinnem, rég elveszett magányba, a sötétben, hol elhagyottan néma-tompa csend ül s nem zeng a táj, ha mélyem mélye pendül. De az, ami megérint téged, engem...

  • Tel cheval qui boit à la fontaine,
    telle feuille qui en tombant nous touche,
    telle main vide, ou telle bouche
    qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,

    autant de variations de la vie qui s'apaise,
    autant de rêves de la douleur qui somnole :
    ô que celui...

  • Reste tranquille, si soudain
    l'Ange à ta table se décide ;
    efface doucement les quelques rides
    que fait la nappe sous ton pain.

    Tu offriras ta rude nourriture
    pour qu'il en goûte à son tour,
    et qu'il soulève à sa lèvre pure
    un simple verre de tous les...

  • Combien a-t-on fait aux fleurs
    d'étranges confidences,
    pour que cette fine balance
    nous dise le poids de l'ardeur.

    Les astres sont tous confus
    qu'à nos chagrins on les mêle.
    Et du plus fort au plus frêle
    nul ne supporte plus

    notre humeur variable...