Cet océan battu de tempête et d'orage
Me venant à dédain et le dévoiement
De mon faible estomac prompt au vomissement
Me faisait déjà perdre et couleur et courage,
Quand, pour me délivrer des périls du naufrage,
D'un plus petit bateau je passai vitement
Dans un vaisseau plus grand, tenant assurément
Que plus sûr et gaillard je viendrais au rivage.
Mais las ! ce sont toujours les mêmes cours des vents,
Toujours les mêmes flots qui se vont élevant,
Toujours la même mer qui me trouble et moleste.
Ô mort ! si tu ne prends ma requête à dédain,
Tire-moi des hasards de tant d'écueil mondain,
Repoussant mon esquif dedans le port céleste.