Nane, as-tu gardé souvenir
Du Panthéon-Place Courcelle
Qui roulait à cris de crécelle,
Sans au but jamais parvenir ;
Du jour où te sculptait la brise
Sous ta jupe noire et cerise ;
De l'impériale au banc haut,
Où se scandait comme un ïambe
La glissade avec le cahot,
- Et du vieux qui lorgnait tes jambes ?
Nane, as-tu gardé souvenir
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